Conclusion  générale sur  l’œuvre :

 

 

 

Malgré la diversité des thèmes abordés  on trouve un ligne directrice assez claire dans l’œuvre :

 

La première partie montre que l’essence de  l’homme réside dans la perfectibilité.  La nature de l’homme n’est pas une nature fixe, c’est une nature qui évolue. L’homme se transforme selon les situations et les circonstances. Ce sont alors ses passions ou sa raison qui peuvent se développer.  En attribuant à l’homme naturel un sentiment moral (la pitié) , Rousseau apporte un note plutôt optimiste sur cette nature humaine qui peut néanmoins se corrompre.

 

La description de l’état de nature dans lequel on voit l’homme à la fois indépendant et heureux et d’un certain point de vue égaux représente une critique implicite de la société dans laquelle l’homme dépend en tout des autres membres de la société, dans laquelle les inégalités se sont développées à l’extrême et où finalement l’homme est rarement heureux.

 

 

 

 

 

La perfectibilité ouvre la voie de l’Histoire humaine – traitée dans la deuxième partie.

 

Cette  Histoire est  marquée par deux étapes fondamentales – l’établissement de la propriété et des lois  qui la rendent légitime. Rousseau trouve ainsi l’origine de l’inégalité dans ces deux institutions. L’inégalité n’a pas de fondement dans la nature.

 

En soutenant , cette thèse Rousseau remet en question les fondements même de la société de son époque  ; L’académie de Genève jugera sévèrement le discours de Rousseau.

 

 

 

Le point de vue de Rousseau peut sembler très critique sur la société en général et sur la propriété ;

 

Le Contrat Social viendra nuancer ces prises de position :

 

La vie en société peut apporter beaucoup à l’homme – Sans la vie sociale, l’homme ne se développe pas vraiment comme l’indique l’extrait suivant :

 

 

 

« Quoi qu’il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu’il tient de sa nature, il en regagne de si grands, ses facultés s’exercent et se développent, ses idées s’étendent, son âme tout entière s’élève à tel points que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir l’instant heureux qui l’en arracha et qui d’un animal stupide et borné en fit un être intelligent et un homme. »

 

 

 

D’autre part, la propriété fondée sur le travail et dans les limites du besoin est légitime.

 

 

 

Ainsi Rousseau critique moins la société et les lois que leurs corruptions, on peut alors imaginer une société établie sur des meilleurs principes (Le contrat social) ce qui suppose aussi un changement d’éducation (voir l’Emile ou de l’éducation). La pensée philosophique de Rousseau est donc cohérente même dans son évolution.