LA CONSCIENCE. 3

 

L’INCONSCIENT. 5

 

LE TEMPS. 8

 

LA RAISON.. 10

 

LA SCIENCE. 13

 

LA VERITE. 15

 

LE BONHEUR. 17

 

LE TRAVAIL. 19

 

LA LIBERTE. 22

 

LA MORALE ET LE DEVOIR. 24

 

LA JUSTICE ET LE DROIT. 25

 

L’ETAT. 26

 

LE LANGAGE. 28

 

L’ART. 31

 

LA RELIGION.. 33

 

LA NATURE. 36

 

LA TECHNIQUE. 39

 

 

 

                                                                                                                  

 

 


 

 

LA CONSCIENCE

 

 

Introduction :

 

La conscience, c’est la connaissance que l’esprit à de lui-même et de ses propres opérations, en d’autres termes la conscience est un savoir, une connaissance qui se rapporte à soi-même. L’étymologie latine, cumscientia (cum = avec ; scientia = savoir) insiste sur cette idée de connaissance.  Mais qu’est ce que la conscience nous fait connaitre et cette connaissance est-elle fiable ?   Si l’on utilise souvent la métaphore du miroir intérieur pour se représenter l’activité de notre conscience, on pourrait alors en filant la métaphore se demander si l’image que cette conscience nous renvoie est bien objective et correspond bien à ce que nous sommes réellement. La conscience est-elle l’outil qui permet de nous connaitre ou au contraire la source d’innombrables illusions ? Pour répondre à ces interrogations, nous verrons les différents aspects de la conscience, puis le rôle qu’elle peut jouer pour éclairer l’Homme.

 

 

 

I/ Les différents aspects de la conscience

 

1/La conscience morale

 

Les expressions courantes : « avoir bonne ou mauvaise conscience », « avoir la conscience tranquille » ou encore « agir en son âme et conscience » font référence à la conscience morale.   Il s’agit d’un jugement intérieur que l’on porte sur soi, sur ses actes.  Pour évoquer cette conscience morale, Kant utilise la métaphore d’un « tribunal intérieur » auquel on ne pourrait rien cacher.  La conscience morale est ici liée à l’idée de devoir, d’obligation.  (Voir la fiche sur le Devoir).

 

2/ La conscience psychologique

 

Être conscient, c’est à la fois percevoir le monde qui nous entoure et se percevoir soi-même.  En d’autres termes, être conscient, c’est savoir ce qu’on est en train de faire. Prenons un exemple : si nous parlons en dormant, nous n’avons pas conscience de parler mais lorsque nous sommes éveillés et que nous parlons, nous savons que nous sommes en train de parler. Il en est de même pour toutes nos actions et même nos pensées. (Je suis conscient que je suis en train de réfléchir sur la notion de conscience).  On pourrait ainsi définir la conscience comme la perception de soi-même et du monde qui nous entoure. (A contrario, on estime qu’une pierre par exemple ne possède pas de conscience).

 

3/ La conscience de soi

 

Il faut souligner que lorsque nous percevons le monde extérieur ou nos pensées, nous nous référons implicitement à nous-mêmes. C’est moi qui écrit, c’est moi qui perçoit, qui ressent ou qui pense. La conscience est toujours intimement liée au moi ou à ce qu’on appelle un sujet.  Pour préciser cette dimension de la conscience, on utilise alors l’expression conscience de soi que l’on peut définir comme la représentation qu’un sujet à de lui-même. Cette conscience de soi est alors étroitement associée à l’identité personnelle   

 

 

 

II/ Les fonctions de la conscience

 

1/ La conscience et l’identité personnelle

 

La conscience est le fondement de l’identité personnelle, elle est intimement liée à la mémoire comme le souligne Bergson. Elle permet d’assurer l’unité du sujet et sa permanence dans le temps.   Lorsque le fonctionnement de la conscience est altéré, ces fonctions ne sont plus assurées :  prenons l’exemple du schizophrène qui (pour simplifier) peut passer d’une personnalité à l’autre sans s’en apercevoir, l’unité du sujet se trouve alors rompue.  De même une personne touchée par une amnésie profonde a totalement perdu les souvenirs qui fondent son identité : « elle ne sait plus qui elle est ».  On s’aperçoit que la conscience joue un rôle déterminant dans la constitution de notre identité.  Mais on peut toutefois s’interroger et se demander si le fondement de notre identité se trouve seulement dans la conscience ?  Dans quelle mesure le corps mais aussi plus largement les interactions sociales prennent-elles part à la construction de notre identité ?

 

2/ La conscience et la connaissance de soi

 

La conscience permet de réfléchir sur soi-même et se poser la question « qui suis-je ? ». Cette possibilité offre à l’Homme une capacité d’introspection. Il peut ainsi tenter de mieux connaître sa nature à la fois dans sa dimension psychologique (caractère, goût) mais aussi dans sa dimension métaphysique (l’esprit, l’âme) dans la mesure où l’on considère que la conscience ne s’identifie pas au corps.

 

 Cette perspective métaphysique se trouve chez Descartes ; Celui-ci commence par douter de toutes ses connaissances mais découvre lorsque son doute atteint son paroxysme (=son point culminant) qu’il ne peut pas douter qu’il est en train de douter. Il ne peut pas remettre en cause sa pensée puisque douter est une forme de pensée. Ainsi plus il doute et plus il doit conclure qu’il pense or pour penser, il faut nécessairement exister ce qui permet à Descartes d’aboutir à une première certitude, celle de son existence. C’est ce qu’il résume avec la célèbre formule : « je pense donc je suis » . En poursuivant ses réflexions Descartes soutient le corps est matériel et qu’une chose matérielle ne peut pas penser. Il peut donc ainsi admettre qu’il possède un esprit que Descartes appelle aussi une âme indépendante du corps.  Descartes soutient en définitive un position qu’on nomme le dualisme ( l’Homme= corps + âme). Cette position dualiste soulève de nombreux débats.

 

La conscience semble faire du sujet conscient l’être qui est le mieux placé par se connaitre. Mais est-ce toujours le cas ? Si l’on compare la conscience à un miroir qui permet de se voir de l’intérieur, ce miroir est-il bien fidèle à la réalité ? Ce miroir ne serait-il pas déformant ? Ne risquons-nous pas te tomber dans des illusions et se mentir sur soi-même ?   Dans quelle mesure autrui peut-il alors nous permettre de nous connaître plus pleinement ?

 

Sujets en lien avec la conscience :    Peut-on se connaître ? Peut-on répondre à la question : Qui -suis-je ? Suis-je le mieux placé pour me connaître ?

 

Sujet plus spécifique sur la conscience morale : « Faut-il écouter sa conscience ? »

 


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