COURS HLP   - LES REPRESENTATIONS DU MONDE 

                                              Introduction :  Définitions et problématique

L’Homme comme tous les êtres vivants fait partie de la nature et son corps physique le rattache à cet univers matériel mais l’Homme est aussi un être doté d’une conscience par laquelle il prend du recul et de la distance par rapport à son environnement. Il a ainsi la possibilité d’élaborer dans son esprit une image, une sorte de « carte mentale » de la réalité dans laquelle il vit. C’est ainsi qu’il crée l’idée d’un monde, d’une totalité articulée en plusieurs espaces distincts.  Il faut souligner que « le monde » est une notion très vaste. Il peut s’agir du monde physique et naturel mais aussi du monde social et politique. Les domaines du divin, du sacré s’intègre aussi à cette représentation.

Deux points à noter :

Cette représentation du monde est propre à chacun mais elle se trouve dans une grande mesure liée à la culture d’une époque et d’une société. On peut ainsi repérer des « grandes » représentations du monde liées à des époques. [On remarque aussi que ces représentations dans le programme à étudier concernent la culture occidentale].

Les représentations du monde ne sont pas seulement théoriques mais aussi en lien avec les comportements et les actions des personnes car elles attribuent à chacun une place et un rôle à jouer (comme dans une représentation théâtrale).

Questions :

-       Quelles sont les grandes représentations du monde que nous connaissons ?

-       Quels sont les facteurs qui font évoluer les représentations du monde ?

I/ Les grandes représentation du monde :

1/ Du monde clos à l’univers infini

 

A/ Le procès de Galilée

 

Le procès de Galilée est l’occasion de confronter deux grandes représentations du monde.    Dans le monde antique et médiéval, la représentation dominante est celle du géocentrisme. (La Terre se situe au centre du monde et le soleil tourne autour de la Terre).     Au 16ème siècle, l’astronome Copernic (1473-1543) apporte un nouveau modèle du mouvement des planètes et de la place du soleil : il s’agit de   l’héliocentrisme (la Terre tourne autour du soleil). Dans ce nouveau système ; la Terre (et par conséquent l’Homme) ne se trouve plus au centre de l’univers.  C’est la révolution copernicienne.  Ce modèle est repris par Galilée qui le confirme avec ses observations faites avec des lunettes astronomiques qu’il a fabriquées.

 

Or l’interprétation des dogmes religieux avait établi que l’Homme est la créature la plus parfaite et la plus importante de la Création. L’Homme devait par conséquent être au centre du monde ce que contredit l’héliocentrisme. L’Eglise, dont l’autorité était déjà contestée par le mouvement de la Réforme, s’oppose alors fermement à la diffusion de ces nouvelles idées et organise un procès contre Galilée. 

 

 

DOCUMENT     Extraits du Film :  Le procès de Galilée.

 

 

1-Par quelle autorité Galilée est -il mis en accusation ?  En quelle année ?

E,1633   Par l’inquisition c’est une institution mise en place à partir du 13ème siècle pour juger les hérétiques.

 

2-Que reproche-t-on à Galilée ?

On lui reproche de soutenir les idées de l’astronome Copernic

 

3-Comment nomme –t-on une personne qui soutient des idées contraires à celles défendues par la religion ?  

On lui reproche d’être un hérétique, c’est à de tenir des propos contraires aux enseignements de l’Eglise.

 

4-Quel est le titre de l’ouvrage écrit par Galilée ? Quelle forme Galilée a-t-il donné à la présentation de ses idées ?

Le dialogue. Dans ce texte Galilée fait soutenir les deux théories au travers de deux personnages – Simplicius et Salviatus.

 

5-Quel auteur de l’Antiquité est considéré par l’Eglise comme un maitre incontestable dans les sciences ?

ARISTOTE

 

6-Comment Galilée cherche-t-il à établir que les hypothèses qu’il soutient ne sont pas absurdes ?

Par l’expérience, « l’expérience est reine ». En astronomie, il n’est pas possible de pratiquer des expériences. Mais avec la mise au point des lunettes astronomiques, on peut faire de nouvelles observations.

 

 

7 -Dans le tableau ci-dessous, indiquez quels sont les deux systèmes du monde qui s’opposent et les auteurs qui les ont soutenus.

 

 

 

Ancien système du monde 

 

 

Nouveau système du monde 

Nom du système

 

GEOCENTRISME

 

 

Nom du système

 

HELIOCENTRISME

Auteurs

 

ARISTOTE

 

 

PTOLEMEE [ASTRONOME]

 

 

 

 

Auteurs :

 

COPERNIC

[ASTRONOME]

 

GALILEE

[ASTRONOME]

 

 

8 / Pourquoi Galilée juge -t-il le nouveau système du monde plus « élégant » ?

Parce que ce système décrit les trajectoires de façon plus simples et harmonieuses.

 

9/ A quelles peines Galilée est-il condamné ?

Il doit abjurer, c’est-à-dire rejeter publiquement ses idées.  Il est également condamné à rester en « résidence surveillée ».    S’il n’avait pas accepté d’abjurer, il aurait sans doute été tué comme le fut Giordano Bruno.

  

 

 B/ Etude du texte de Koyré : 

 

 

J’ai essayé […] de définir les schémas structurels de l’ancienne et de la nouvelle conception du monde et de décrire les changements produits par la révolution du XVIIe siècle. Ceux-ci me semblent pouvoir être ramenés à deux éléments principaux, d’ailleurs étroitement liés entre eux, à savoir la destruction du Cosmos, et la géométrisation de l’espace, c’est-à-dire a) la destruction du monde conçu comme un tout fini et bien ordonné, dans lequel la structure spatiale incarnait une hiérarchie de valeur et de perfection, monde dans lequel « au-dessus » de la Terre lourde et opaque, centre de la région sublunaire du changement et de la corruption, s’« élevaient » les sphères célestes des astres impondérables, incorruptibles et lumineux, et la substitution à celui-ci de l’Univers indéfini, et même infini, ne comportant plus aucune hiérarchie naturelle et uni seulement par l’identité des lois qui le régissent dans toutes ses parties, ainsi que par celle de ses composants ultimes placés, tous, au même niveau ontologique ; et b) le remplacement de la conception aristotélicienne de l’espace, ensemble différencié de lieux intramondains, par celle de l’espace de la géométrie euclidienne – extension homogène et nécessairement infinie – désormais considéré comme identique, en sa structure, avec l’espace réel de l’Univers. Ce qui, à son tour, impliqua le rejet par la pensée scientifique de toutes considérations basées sur les notions de valeur, de perfection, d’harmonie, de sens ou de fin, et finalement, la dévalorisation complète de l’Être, le divorce total entre le monde des valeurs et le monde des faits.

A.KOYRE  Du monde clos à l’univers infini 1973

 

Dans ce texte Koyré précise clairement les caractéristiques de la représentation du monde moderne en l’opposant à la conception qu’avaient forgés les Hommes dans l’Antiquité.

-       Le cosmos grec

C’est un monde harmonieux dans lequel tout est bien cordonné (toute chose est à sa place). Ce monde est fini, il est clos : le ciel étoilé est comme une coupole qui enveloppe la Terre.  Celle-ci se trouve au centre de ce Monde qui est divisé en deux régions, deux espaces dont la lune trace  la frontière.   

En dessous de la lune, c’est le monde sublunaire, au-delà de la lune, c’est le monde supra lunaire.   Dans le monde sublunaire les êtres sont soumis aux lois du changements et au temps. Ils naissent, se développent puis meurent (la corruption signifie dans le texte la destruction, la mort) . A l’inverse les astres sont des corps parfaits dont leurs formes et leurs mouvements sont l’image mobile de l’éternité. Ils sont éternels.  

Dans la nature, tout possède une finalité.  « La nature ne fait rien en vain mais tout en but d’une fin » Aristote. Cette finalité se situe à deux niveaux. Une finalité interne :   La croissance et le développement d’un être vivant ne se fait pas au hasard mais pour atteindre une « but » : devenir adulte et transmettre la vie. –  Une finalité externe : chaque espèce à un rôle dans la nature pour permettre aux autres de vivre.     La nature est ainsi pensée comme un principe d’organisation qui permet aux différentes espèces de vivre en harmonie.

 

Les dieux de cette conception du monde ont organisé la réalité comme l’artiste crée  une œuvre d’art (le mot« cosmos » signifie en grec « belle coiffure »). L’idée de création ex-nihilo (à partir de rien) apparait avec les religions monothéistes.  

 

-       L’Univers infini

La science moderne transforme totalement cette vision du monde.  On passe à l’idée d’un univers infini dans lequel les mêmes lois physiques s’appliquent de façon semblable. La Terre dans ce vaste univers n’est plus le centre du monde.

C’est un univers « matériel » dans lequel il n’y a rien de Surnaturel. La raison peut alors expliquer totalement les phénomènes physiques.

Descartes qui rédige le Traité du monde explique le mouvement des corps physiques et même des organes du corps uniquement à partir de lois physiques.    

Concernant la place de Dieu, celui-ci est considéré comme transcendant, c’est-à-dire extérieur au monde qu’il a créé.

La vision de la société reste cependant très hiérarchisée, c’est une encore une société d’ordre fondée sur de prétendues inégalités naturelles.

 

2- Les bouleversements dans les Représentation du monde

 

Texte d’introduction :

Toutes tes sociétés humaines produisent et transmettent des représentations du monde. Celui-ci est mis en image, grâce à différentes techniques de figuration peinture. Mais il est aussi mis en récit, comme dans les mythes qui racontent son origine ou dans des poèmes enfin, il peut faire l'objet de descriptions ou de théories, dans des textes écrits qui cherchent à l’inventorier ou à l'expliquer.

Ces représentations témoignent du désir humain de dire et de communiquer une expérience du monde, vécue ou rêvée, et d'en laisser une trace. Elles s’accompagnent toujours par ailleurs d'une réflexion sur la place de l'humain dans ta menée et leur relation aux animaux. La période qui s'étend de la Renaissance aux lumières connaît une sorte d’intensification de la représentation : beaucoup de découvertes stimulant les esprits comme l'invention de l’imprimerie qui permet une diffusion  à une grande échelle des représentations du monde.

A /La période de la Renaissance

En art, l’innovation majeure est celle de la perspective, qui donne l’illusion de la profondeur. Cette nouvelle dimension donne l’illusion d’être en présence de l’objet réel.     Cette nouvelle dimension dans l’art est aussi symbolique d’un monde qui gagne en profondeur, qui s’ouvre sur des espaces inconnus, qui s’étend et qu’il faut alors découvrir ou bien même conquérir. Un monde qui offre de nouvelles perspectives pour les Hommes et les sociétés.

Durant cette période, les grandes découvertes bouleversent ainsi la représentation du monde :    Document : les grandes découvertes

 

Ces grandes découvertes renouvellent l’image du monde avec la découverte de nouveaux territoires mais aussi d’autres population dont les coutumes sont totalement différentes de celles des européens.

Cette confrontation avec d’autres peuples, d’autres cultures renouvelle le questionnement philosophique en particulier sur le statut des personnes que l’on qualifie souvent de barbares ou de sauvages.

Deux images opposées sont rapportées aux Européens par les récits de voyage :  l’image du bon sauvage que l’on ou au contraire du cannibale qui mange de la chair humaine.   Le statut des Indiens du nouveau monde est débattu dans la controverse de Valladolid.  

 

A la fin de cette période, les Hommes ont une représentation du globe terrestre qui correspond à notre actuelle cartographie.

 

 

 

 

 

 

 DOCUMENT : Les Ambassadeurs, le reflet d’une époque

 

 

En plus d’être un portrait, Les ambassadeurs est aussi une nature morte, une peinture comportant de nombreux objets méticuleusement rendus. Le tableau d’ Holbein est particulièrement impressionnant en raison de son extraordinaire attention aux détails et de la quantité d’informations qu’il contient. Cependant la présence d’une tête de mort représentée en biais montre que ce tableau appartient au genre des vanités. La vanité est une catégorie de la nature morte. Elle désigne une œuvre représentant différents éléments symboliques dont l'association évoque le caractère éphémère de la vie et la fragilité des choses matérielles. Le procédé qu’utilise Holbein pour représenter cette tête de mort est l’anamorphose. C’est une image volontairement déformée mais lorsqu'on la regarde sous un angle particulier ou à l'aide d'un miroir, on peut la voir en sa totalité. Dans ce tableau, la représentation d’un monde nouveau apparait.  Ce tableau est le reflet d’une représentation d’un monde,  un monde à conquérir avec des empires à une échelle mondiale qui se forment et luttent pour étendre leurs conquêtes. La nouvelle religion est celle de la politique mise en avant par Machiavel dans son œuvre Le prince. Cette politique autorise tous les coups pour sauver son royaume y compris « agir contre l’humanité et contre la religion ». Cependant l’évocation de la mort ainsi que des signes religieux qu’il contient fait également de ce tableau un memento mori (expression latine qui signifie : « souviens toi que tu es mortel ») et constitue une invitation à s’éloigner de ce monde matériel, riche mais précaire, pour permettre le salut de l’âme. Était-ce là le message que l’artiste voulait transmettre aux ambassadeurs ?  

 

B/ L’époque Classique (17 ème)

        

 

On voit grâce à ce tableau changement important dans la représentation du monde car celui-ci est décrit au travers du regard de la subjectivité. On passe d’un monde dans lequel on décrit tout ce que l’on peut voir dans la nature dans un monde où c’est le sujet qui observe, qui devient important (essentiel).

Ce mouvement que l’on voit dans l’art se retrouve aussi dans la philosophie avec la pensée de Descartes qui met en avant le sujet qui  pense. Voir la phrase de Descartes « Je pense donc je suis ».  

Descartes est le « philosophe du doute », il remet en cause toutes ses connaissances mais il s’aperçoit qu’il ne peut pas douter qu’il est en train de douter. Ainsi comme douter revient à penser et que pour penser il faut exister, Descartes conclu qu’il a la certitude d'exister.  C’est ici le sujet qui pense qui est mis au premier plan.

 

 C/ Les Lumières

 

 

Dans le tableau on voit une galerie de portraits de philosophes et d’écrivains célèbres (Rousseau, Montesquieu, d'Alembert (buste de Voltaire). Des changements sociaux apparaissent, on voit des hommes et des femmes, des aristocrates avec des bourgeois. Toute fois cela reste un monde social fermé car on voit que toutes ces personnes sont très bien habillées ce qui reflète leur richesse. Les salons étaient particulièrement prisés par les philosophes, les écrivains. Cependant, c’est un monde dans lequel les apparences restent très importantes et qui sera violemment critiqué et rejeté par Rousseau.

 

 

Dans cette période, la raison  humaine est mise en avant  doit permettre de fonder une nouvelle société fondée sur des principes de liberté et d’égalité.  

Rousseau rédige l’œuvre intitulée « Du contrat social » dans laquelle il critique les formes de pouvoir fondées sur la force ou de prétendues inégalités naturelles. A l’inverse, pour Rousseau il faut établir le pouvoir sur la volonté du peuple, les Hommes sont égaux si bien qu’il n’y a aucune raison pour que l’un domine l’autre.  Rousseau soutient la souveraineté du peuple et pense que le gouvernement ne se que les exécutants de la volonté générale.

 

Avec ces nouvelles idées sur l’égalité e la liberté, Rousseau transforme totalement les idées politiques de son époque. A peine - 30 ans + tard, les révolutionnaires s’inspireront de son œuvre en particulier lors de la rédaction de la DDHC.

Montesquieu dans son livre « De l’esprit des lois » précise la nature d’un système politique qui peut garantir les libertés avec la séparation des pouvoirs (3 pouvoirs : judiciaire, exécutif, législatif).

 

2/  Les rencontres entre les différentes cultures 

 

 A/ Texte de Claude Lévi Strauss

 

L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. « Habitudes de sauvages », « cela n'est pas de chez nous », « on ne devrait pas permettre cela », etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.  Ainsi l'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens.  Or derrière ces épithètes se dissimule un même jugement: il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui  veut dire « de la forêt », évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine.  Dans les deux cas, on refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit.

Ainsi se réalisent de curieuses situations où deux interlocuteurs se donnent cruellement la réplique. Dans les Grandes Antilles, quelques années après la découverte de l'Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissions d'enquête pour rechercher si les indigènes avaient ou non une âme, ces derniers s'employaient à immerger des Blancs prisonniers, afin de vérifier, par une surveillance prolongée, si leur cadavre était ou non sujet à la putréfaction.

En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie.

 

 

L’ethnocentrisme , c’est la tendance à prendre la société à laquelle on appartient comme un modèle, à partir duquel on juge souvent négativement les autres cultures.

Cette attitude est soulignée par Claude Lévi-Strauss dans son livre

Race et histoire publié en 1952.

Dans l’extrait étudié, il met en évidence les causes et les conséquences de l’ethnocentrisme

 

Dans une première étape, l’auteur soutient qu’il existe en chacun de nous une attitude archaïque (très ancienne). Cette attitude consiste à repousser avec violence (véhémence) les personnes avec lesquelles nous ne partageons pas les même normes (que ce soit sur le pan normal, religieux, esthétique...).  Pour l’auteur cette diversité culturelle est le plus souvent rejetée. On peut prendre les exemples du racisme, de la xénophobie mais aussi des attitudes de discrimination et de ségrégation. Ces attitudes s’expliquent para peur et en particulier  une certaine remise en cause de son identité.

 

Ces attitudes conduisent à violence.  (Une violence qui peut prendre plusieurs formes : verbale, physique ; morale.)

 

 

3/ Un exemple historique : La controverse de Valladolid

 

DOCUMENT La controverse de Valladolid (1550-1551)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le contexte historique de la Controverse de Valladolid :

 

La controverse de Valladolid est un débat politique et religieux qui s'est déroulé en Espagne au milieu du xvie siècle. Il a déterminé les règles permettant de dominer et convertir les Amérindiens du Nouveau Monde. Organisé par Charles Quint sous le pontificat du pape Jules III, le débat réunit des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume espagnol, afin de « traiter et parler de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience». Il opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires.

 

Les protagonistes :

 

Juan de Ginès de Sepúlveda (1490-1573) précepteur de l’Infant d’Espagne.  A longtemps vécu en Italie  . Il est le défenseur des colons. Il a en particulier publié deux ouvrages qui sont à l’origine de la polémique : -le Democrates primus (1531) dans lequel il expose une classification de l’humanité en peuples inférieurs et peuples supérieurs. -le Democrates alter : « des justes causes de la guerre ».

 

 Bartolomé de las Casas (Séville, 1474-1566), est un prêtre , missionnaire, écrivain et historien espagnol, célèbre pour avoir dénoncé les pratiques des colons espagnols et avoir défendu les droits des Amérindiens.

 

 

QUESTIONS :

 

è  Comment Bartholomé de las Casas plaide-il la cause des Amérindiens ? Relevez les différents arguments.

è  Pourquoi la présence physique des amérindiens change -t-elle la tournure du débat ?

è  Quelles pratiques des amérindiens peuvent sembler barbare aux Espagnols ?

è  En quel sens peut-on dire que les Conquistadors sont barbares ?

è  Est-ce que la décision finale est prise en faveur des amérindiens ?

è  Quelle solution propose l’émissaire du pape aux problèmes économiques soulevés par les colons ?

è  Dans quelle mesure le film de  VERHAGUE est-il un film historique ?

 

 Conclusion :

 

 

Les représentation ont évolué de façon parfois brutale.  Ces mutations sont liées au progrès techniques e scientifiques d’une part ainsi qu’aux rencontres entre les différentes cultures.