FICHE DE REVISION :  LE TEMPS

 

 

L’Homme se représente le temps soit comme une ligne avec un début et une fin, soit comme une  boucle  (retour périodique). La première conception implique l’idée d’une limite, d’une fin qui pour l’Homme coïncide avec la mort, la seconde l’idée d’un éternel retour, d’un éternel recommencement qui détruit toute idée de progrès. Dans les deux cas, le temps pose donc la question du sens de l’existence.  Comment l’Homme peut-il trouver un sens à son existence alors que celle-ci est dépendante du temps ? Plus largement quel sens donner au temps :  celui-ci n’est-il que mort, destruction, néant ou bien peut-il avoir une positivité ?

 

 I/ Qu’est ce que le temps ?

 

1/ Temps physique :   On mesure le temps grâce à l’alternance des jours et des nuits, avec le cycle des saisons et plus généralement des rythmes la nature. Ainsi Aristote défini le temps comme « le nombre du mouvement ». Quand nous aurons compter 365 levers de soleil alors une année se sera écoulée.  

 

2/ Temps psychologique :  Cependant notre manière de vivre le temps change selon les moments : certaines heures semblent s’éterniser tandis que d’autres passent très vite. Cela dépend de nos occupations plaisantes ou ennuyeuses. Bergson utilise le terme de durée pour exprimer ce temps subjectif.

 

II/ Le temps, signe de l’impuissance  de l’Homme ?

 

1/   Au niveau de l’action : le temps est irréversible.   On parcourt le temps que dans une seule direction   Il est impossible d’arrêter, de ralentir, d’accélérer le temp.   De plus, il est impossible d’échapper aux effets du temps : vieillissement, la mort, l’oubli.    “Mêmes les civilisations sont motelles” (Malraux)

 

2/ Impuissance de la pensée :  Se représenter concrètement le temps est difficile. " Qu’est-ce que le temps : Quand personne ne me le demande je le sais, mais dès qu’on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ».    Saint Augustin  /    Bergson  souligne également les limites de notre représentation du temps.   On se représente le temps à partir du mouvement, de l’espace parcouru. (Les aiguilles de l’horloge, le mouvement des astres) mais ce que l’on voit ce sont des mouvements, des changements et non le temps en lui-même.

 

 

III  / Les aspects positifs du temps

 

On perçoit surtout l’aspect négatif du temps pourtant celui-ci peut comporter des éléments bénéfiques et positifs.  

 

-Le temps permet le développement, la croissance.   Le temps permet la maturation, la transformation étape par étape des idées et des projets.  Il est nécessaire de prendre le temps pour créer quelque chose de durable (œuvre, relations aux autres).

 

- Il permet de développer des qualités comme la persévérance, la patience

 

-Le temps permet la résolution des contradictions, des conflits.

 

-Le temps conduit à l’oubli mais ce dernier est parfois positif. Nietzsche soutient que l’oubli a dans une certaine mesure un rôle positif pour la vie.

 

 

 

 

  

III Le temps et le sens  de l’existence

 

1/ Un sentiment d’absurdité :

 

L’aspect destructeur du temps peut conduire au sentiment d’absurdité.  On trouve dans la pensée contemporaine chez Jean Paul Sartre dans son œuvre La nausée et  chez Albert Camus  dans son texte : Le mythe de Sisyphe.

 

2 /Quel sens attribuer à l’existence ?

 

La philosophie et les religions ont toujours tenté d’apporter des réponses à l’Homme concernant le temps et à la finitude (caractère fini, limité de l’existence humaine).

 

A/ L’idéal grec :  Vivre pleinement le présent :   c’est ce qu’on peut résumer par la formule « Carpe Diem » (Cueille le jour, profite de l'instant présent) . L’existence de l’Homme étant éphémère, cela rend chaque instant d’autant plus précieux. Il faut donc apprécier l’instant présent plutôt que de fuir le présent en projetant sans cesse vers le futur ou qui n’est pas encore ou en regrettant un passé qui ne reviendra plus.  

 

B/ L’idéal des religions monothéistes : agir pour le salut de l’âme

 

Dans les religions monothéistes, l‘existence terrestre n'est qu’un passage avec la croyance d’ un vie après la mort. Cependant pour gagner cette vie éternelle, il faut se comporter comme un bon fidèle. Le temps devient alors le moment qui est donné pour « faire ses preuves ».

 

C/ L’idéal du progrès

 

Le développement des sciences et des techniques voit naître l’espérance dans un progrès indéfini des Hommes. On trouve cette idée chez les philosophes des Lumières et au 19ème siècle avec le courant du positivisme fondée par Auguste Comte.  Le sens de l’existence peut alors se trouver dans la réalisation d’un travail ou  d’une œuvre que sera utile aux progrès de l’Humanité.