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Le bonheur dépend il de la volonté humaine ?

 

 

L’article suivant rend bien compte des questions soulevées par la notion de Bonheur. La problématique que l’on pourrait exposer concerne le rapport entre la volonté et le bonheur. Dans quelle mesure le bonheur dépend il de la volonté de l’Homme ?

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 « Tout le monde veut une vie heureuse, écrit Sénèque, mais lorsqu’il s’agit de voir clairement ce qui la rend telle, c’est le plein brouillard. » Tous les hommes recherchent le bonheur, mais personne ne sait exactement où et comment le trouver. Il est difficile à atteindre, mais difficile aussi à définir.

  

1/ Un idéal mal identifié

 

 Contrairement au plaisir ou à la joie, qui sont passagers, le bonheur est un état durable. Le plaisir et la joie sont plus ou moins intenses, mais le bonheur implique une satisfaction entière qui ne laisse aucune place à la souffrance. Et une satis­faction de tous nos désirs. Il serait donc un état de satisfaction maximal du point de vue de la durée, de l’intensité et de la variété. Avec cela, on pourrait « nager dans le bonheur », c’est-à-dire y être tout entier.

 

 

 

Malheureusement, cette définition est très abstraite : elle ne nous dit pas à quoi ressemble concrètement une vie heu­reuse. Si l’on demande à quelqu’un ce qu’il désire vraiment, que répondra-t-il ? La richesse ? On dit que « l’argent ne fait pas le bonheur » et que plus on en a, plus on en veut ! La célé­brité ? « Pour être heureux, vivons cachés », répond le dicton.   La santé ? Bien sûr qu’elle est nécessaire, mais elle ne suffit pas. L’amour ? Il apporte parfois plus de soucis que de satis­factions ! Un peu de tout cela à la fois ? Peut-être bien, mais nos désirs sont souvent incompatible.   On souhaite le bonheur sans vraiment savoir ce que cela signifie : c’est un idéal mal identifié.

 

  

2/ La fragilité du bonheur

 

 

La plupart des hommes courent après le bonheur. Mais s’il doit réunir toutes les conditions décrites (variété, intensité, durée), il faut beaucoup de chance pour l’atteindre. On retrouve cette idée de chance, de hasard dans certaines expressions courantes (« par bonheur», « au petit bonheur», « porte- bonheur»), Car l’heur, en ancien français, désignait le sort, le destin, la « fortune » : ce qui arrive, et qui peut être bon (le bonheur) ou mauvais (le malheur).

 

  

Les Anciens disaient que nul homme ne doit être qualifié d’heureux avant d’être mort : la vie humaine est toujours expo­sée aux coups du sort, c’est seulement quand elle est terminée qu’on peut dire si elle a été heureuse ou pas. Qu’on songe à Priam, ce roi puissant et respecté à qui la fortune a toujours souri. Au soir de sa vie, il voit sa ville, réputée imprenable, tomber aux mains de ses ennemis. Achille, qui a tué son fils Hector, laisse pourrir son cadavre sous ses yeux. Et Priam doit le supplier à genoux de lui accorder une sépulture. Sa fin pitoyable symbolise la fragilité du bonheur et la soumission des Hommes aux hasards de la vie.

  

 

3/ Un état stable et tranquille :

  

 

Mais le bonheur n’est-il qu’une question de chance, de hasard, ou bien peut-on le construire, le préparer en faisant de bons choix ? Pour Socrate, pas de doute : il est accessible. Mais il faut cesser de le prendre pour ce qu’il n’est pas : la vie heureuse ne consiste pas à assouvir tous ses désirs sans discernement, sans pouvoir bien juger, distinguer le bon du mauvais. Ce serait comme essayer de remplir un tonneau percé : nos désirs se renouvelant sans cesse, on les entretient si l’on cherche à tous les satisfaire.

 

  

Mieux vaut rechercher la sagesse, la modération et le savoir. Pour les Épicuriens, la philosophie était indispensable pour rechercher le bonheur, car tous les plaisirs ne se valent pas. Désirer la gloire, le pouvoir, l’argent ou l’immortalité est vain, et cela nous rend malheureux à coup sûr. Pour être heureux, il suffit de ne pas manquer du nécessaire, et de pro­fiter du superflu si l’occasion s’en présente. Il faut se contenter de peu et se limiter à ce que la nature demande : simplement ne pas souffrir.

 

  

Le bonheur n'est pas une extase permanente, mais un état stable et tranquille, cette sérénité que les Anciens appelaient l’ataraxie (la paix de l’âme). Un bonheur simple, calme et mesuré est toujours à notre portée, si l’on se tient à l’écart des passions vaines qui agitent la société.

 

  

Mais peut-on le réduire à l’absence de malheur ? Et peut-on réduire le plaisir à la satisfaction des besoins physiques élé­mentaires ? Les désirs humains sont trop complexes, et une vie pleinement accomplie implique aussi d’autres types de satisfaction, celle que donne, par exemple, une bonne conduite morale.

 

  

4 /Bonheur et moralité :

  

 Pour être vraiment et profondément heureux, une bonne estime de soi est primordiale, disait Descartes : un homme mauvais et injuste n’est pas en harmonie avec lui- même. Toutes les satisfactions venues du dehors lui donneront peut-être un bonheur apparent ou superficiel, mais au fond de lui-même il sera rongé par l’amertume. La santé ou la richesse ne sont que des composantes du bonheur, alors que la vertu en est la principale (…) et chacun sait qu’il faut parfois sacrifier une part de son bonheur pour accomplir son devoir moral. Contraint de choisir entre les deux, Jean Valjean, le héros des Misérables, décide de se livrer à la police pour qu’un innocent ne soit pas condamné à sa place. Car la recherche du bonheur n’est pas un principe de conduite suffisant pour nous orienter dans la vie : faire son devoir est une priorité. Comme le disait Kant, il importe moins de se rendre heureux que de se rendre digne du bonheur.

 

 

5 / Bonheur et conscience :

 

 Mais les hommes sont-ils vraiment faits pour être heureux ? Ce sont des êtres éduqués, capables de s’imposer des contraintes. Ils ne se contentent pas de suivre leurs instincts. Ils ont une conscience qui leur permet de se regarder comme dans un miroir, de juger leurs actions. Ils ne vivent pas, comme les animaux, dans l’instant : ils entrevoient souvent l’avenir avec crainte, ils se souviennent du passé parfois avec regret. Parce que l’insouciance leur est interdite, les hommes, selon Nietzsche, sont incapables de vivre dans le bonheur.

 

  

6/ Vivre heureux en société

  

 

Le fait de vivre en société nous procure des occasions d'être heureux : avoir des amis, une famille, réaliser ses projets par son travail, vivre dans le confort et la sécurité, profiter des loisirs, des sciences et des arts. Mais cela impose des sacrifices, et celui, entre autres, de renoncer à satisfaire tous nos désirs. La société n’a pas vocation à nous rendre heureux. La recherche du bonheur étant une affaire privée, elle doit seulement garan­tir la possibilité à chacun de le faire comme il l’entend, à condition de ne pas empêcher les autres de le faire aussi. La Déclaration d’indépendance américaine (4 juillet 1776) dit que «la vie, la liberté et la recherche du bonheur» sont des droits de l’homme, et que « les gouvernements sont établis par les hommes pour garantir ces droits ». Mais la société de consommation dans laquelle nous vivons nous donne-t-elle cette possibilité ? En nous abreuvant de publicités, d’images de luxe tapageuses et de plaisirs super­ficiels, elle crée de la frustration chez beaucoup de gens. Elle ne peut que nous décevoir en permanence. Et les inégalités dans le monde sont choquantes. Nous avons «tout pour être heureux », comme on dit, mais peut-être trop, et d’autres pas assez.

 

 

 

Le bonheur n’est pas quelque chose qu’on achète et qu’on consomme. Il n’y a pas de recette miracle ni de technique : c’est l’aboutissement d’une recherche personnelle et les moyens d’y parvenir ne sont pas les mêmes pour tous. Quant au malheur des uns, il ne fait pas (forcément) le bonheur des autres.  Selon le philosophe Alain, le bonheur est communi­catif : il faut, non pas le rechercher à tout prix, mais apprendre à être heureux par décision, par optimisme, et communiquer cette bonne humeur à ceux qui nous entourent. Donner du bonheur est le seul cadeau qu’en faisant aux autres, on fait aussi à soi-même.

 

  

 

 

 

Article Bonheur de FABIEN LAMOUCHE extrait de Chouette philo – Gallimard 2012  (p22 à 27)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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